Pour ceux qui n'ont jamais roulé en Italie, et
plus particulièrement en zone sud, attention sur les routes ! Quelques libertés
en tous genres sont prises envers le code de la route, et l'on doit absolument
s'attendre à tout ou presque....Y compris de la part des carabiniers
!
Autre difficulté les panneaux routiers. Alors
là, c'est folklorique ! Les panneaux sont soit absents, soit masqués par la
végétation, soit tordus, soit innombrables sur un même poteau, toujours ou
presque placés au dernier moment, donc inutiles. Les traversées même de petits
villages sont tortueuses à souhait, bref faut être méthodique, patient et avoir
une boussole intégrée au cerveau ce qui n'est pas mon cas ! Ainsi on va
réguliérement trouver des pancartes indiquant hôtels, tratorias et autres, mais
rien sur une direction de ville voisine.
Fort heureusement toutes les personnes mises à
contribution pour nous aider, se sont montrées de la plus extrême gentillesse,
et c'est un vrai plaisir de demander sa route dans ce pays, même si comme moi la
connaissance de la langue se résume à trois mots d'italien.
Concernant les Bigs : J'avais avec moi un GPS
mais sans carte détaillée d'Italie, et donc il ne me servait que de repère
approximatif des grands axes routiers et aussi d'enregistreur de traces. J'avais
également des copies d'écran des BiGs concernés imprimés à partir du site
Internet, plus une carte routière 200.000e.
Les montées réalisées paraîtront sans logique
géographique à certains, et c'est vrai, mais il fallait compter avec les visites
touristiques, les difficultés de déplacement, la flemme du Bigueur, et autres
impondérables, qui vous ruinent un carrière cyclotouristique comme rien
!
Le 1er gravi le Colle del Dragone à partir de
Moreno Calabre. Belle route (un vrai billard presque tout le temps), mais
difficulté à trouver son chemin. Les gens du lieu connaissaient le nom, mais pas
vraiment le lieu précis. Finalement des gardes forestiers, m'ont fait voir sur
une carte le lieu présumé, et je suis donc arrivé au carrefour Colle
Ruggio/Rifugio Fasanelli avec 30 km compteur depuis Moreno Calabre au lieu des
18 indiqués sur le site. Coordonnées GPS 39° 54 676-16° 07 130. On rejoint plus
bas par une belle route forestière le colle d'Impiso via le Rifugio
Gasperi.
2e) Serra di Tuono au départ de Sapri > km 16
Medichetta > km 20 carrefour sur SS 104 on est devant une pharmacie en rase
campagne et il faut prendre à droite ou seul un minuscule panneau de bois posé à
contre-sens indique Cocovello (merci encore à la personne qui nous donna toutes
ces indications) > Km 24,75 fin de la route au pied des antennes après les 4
km à 20% promis et avalés ! Là encore pas d'indication sur la route à suivre,
heureusement j'avais imprimé une vue Google Earth, ce qui nous a aidé souvent
pour nous faire comprendre ! Sur GPS 40° 4 368-15° 36 79.
3e) Monte Sirino depuis Lagonegro. Dans
Lagonegro un panneau indique le lac Sirino, route à ne surtout pas prendre, elle
va à l'opposé.
Après plusieurs prises de renseignements (comme
à chaque fois) on part en direction de l'autostrada, et en sortie de ville enfin
un panneau Monte Sirino, Lago Laudemio....ce sera le dernier .... Ensuite au km
15 on trouve un Y, j'ai pris à droite (pas de chance) et gravi 4 km à 12%
environ pour me retrouver sur un chemin de caillasses que j'ai suivi un peu
avant de revenir au Y et de prendre à gauche cette fois, indiquant des pistes de
ski. On arrive au niveau du rifugio Italia et d'une statue de bronze (photo)
poursuivre jusqu'au bout de la route.
4e) San Pietro au départ de Massa Lubrense:
Alors là .....inconnu au bataillon ! Aucune personne interrogée à Termini ne
connaissait le nom de San Pietro si ce n'est un village bien plus à l'Est. Ce
village de Termini depuis son panneau indicateur s'étire sur deux bons km de
côte, pour arriver place de l'église Santa Croce. Heureusement pas d'autre
possibilité d'ascension que de prendre à droite une petite route en descente,
puis à gauche pour gravir la seule colline possible qui mène à un cul de sac au
km 15. En redescendant un peu monter à la chapelle pour arriver au point de vue
du BiG sur l'île de Capri et une bonne partie de la côte... splendide
!
5e) Montée au Vesuvio depuis Torre Greco. Logés
à Pompeï, nous avons circulé 15 km sur route assez mal revêtue, avant
d'atteindre Torre Greco, et frôlés cent fois la mort avant d'y arriver et de
traverser ce lieu de folie routier. Ici une seule règle semble prévaloir,
s'infiltrer dans tout espace vide.... De plus la grève du ramassage des déchets
dans toute la région offrait un décor et des odeurs peu habituelles ! Finalement
après être sortis indemnes de la ville, on attaque la rude montée, avant d'être
stoppés net par un orage fabuleux. La route charriant des trombes d'eau, du
gravier, des immondices, nous fit mettre pied à terre. Passé le déluge on
termina la montée qui offre une belle vue sur le golfe de Naples. En bout de
route cyclable on arrive sur le parking ou se trouve la billetterie qui
permet d'acceder à la montée pédestre. Ici à peine quelques panneaux avec
photos, et rien d'autre ! Faut dire qu'aucun des hauts lieux du tourisme italien
tels qu'Amalfi, Pompeï, Erculanum, Vesuvio, ou plus loin Sienne ou Pise ne font
l'objet de panneaux clairs, ni de promotion des lieux.
6e) Passo della Futa à partir de Ponte Ghiereto,
et poursuite jusqu'au Colle de la Raticosa, puis par Firenzuola le Passo del
Giogo.
Là pour une fois impossible de se tromper c'est
toujours la même route ! La montée consiste en une succession de montées avec
des replats et de courtes descentes, le tout sur bon macadam. Vraiment pas
difficile ! La Raticosa se trouve 14 km aprés du faux plat et de courtes
montées/descentes, route excellente. Le Passo Giogo sera le plus coriace, mais
c'est une autre histoire ...
De cette virée italienne que retenir ? Un temps
magnifique sauf un gros orage, et deux nuits de pluie, des paysages splendides,
de belles grimpées menant à de bien beaux points de vue. Bref un reel plaisir à
Biguer !!