Mais que fait donc l'Auvergne de sa tradition cycliste ? Et quels sont les objectifs de ceux qui régissent la ville de Clermont-Ferrand ? Nous avons deux ascensions dans notre liste pour cette cité et toutes deux ont des problèmes (différents certes). Le Puy-de-Dôme risque bien d'être éliminé très bientôt de la superliste pour inaccessibilité et le col du Chevalard vient soudain de changer de nom de manière subite et inexpliquée.
Voyez les deux photos en cliquant sur elles ! Même paysage, même endroit, même altitude, même panneau mais pas le même nom !!!! Depuis quelques mois, le nom a soudainement changé. Quelques essais d'explications par Claude Bénistrand, membre BIG et citoyen de la ville, si vous cliquez sur "read more".
A propos du Puy-de-Dôme, vous n'ignorez pas que des intérêts financiers ont poussé la ville de Clermont-Ferrand à construire un train à crémaillère menant à son sommet, empêchant tout traffic sur la route, y compris pour les cyclistes. Seules quelques heures hasardeuses resteront ouvertes pour grimper au légendaire sommet. Mais ce BIG vaut-il encore la peine d'être maintenu dans ces conditions ?
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CB : "Je l'ai vu en dernier lieu en janvier 2013. A cette date le panneau "Col du Chevalard" était toujours présent.
Je ne détiens pas d'informations particulièrement précises sur ce nouveau
panneautage. Ce qui est certain c'est qu'il s'agit d'une voie communale, et
même si le panneau est du type "DDE", la décision de le poser relève du
pouvoir du maire. Or, malgré le caractère d'éminent spécialiste des cols que
vous voulez bien me prêter, le maire de Clermont-Ferrand ne m'a pas consulté
avant la pose de ce panneau: ça rend modeste !
Que dire d'autre ? la dénomination "col du Chevalard" peut s'expliquer par
apparentement avec la rue du Cheval qui y débouche. Le poste de
transformation électrique situé au col porte le nom de "Chevalard" (les
services d'ingénierie qui construisent ces ouvrages leur donnent
généralement le nom du lieudit d'implantation dans les écarts ruraux comme
c'est le cas ici) . On est ici sur le site des "Côtes de Clermont",
l'association de sauvegarde de ce site (l'ASCOT) a un site internet
( cotes-de-clermont.fr ) dont la page d'accueil s'ouvre sur une photo du
site où l'échancrure du col est repérée avec le nom : col du Chevalard.
Topographiquement le col se situe entre deux fermes: la ferme du Bancillon
côté sud en est la plus proche, la ferme du Chevalard un peu plus éloignée
au nord est située sur la commune de Blanzat. Un réseau d'itinéraires de
randonnée pédestre a été balisé sur le site des Côtes de Clermont, avec des
totems en bois et des plaques signalétiques jaunes, et c'est bien le lieudit
Bancillon qui est repéré sur ces itinéraires sensiblement au droit du col.
Parmi les raisons qui ont pu pousser le maire de Clermont-Fd à modifier
l'appellation du col, on peut imaginer qu'il a préféré un toponyme situé sur
sa commune plutôt qu'un autre issu de la commune voisine, ou qu'il a voulu
mettre en adéquation le panneautage du col avec le balisage des itinéraires
de petite randonnée. Peut-être aussi le fermier du Bancillon râlait-il de
voir en sortant de chez lui un panneau mentionnant le nom de Chevalard, et
le maire aurait voulu lui donner satisfaction à un an des municipales ?
Pour nous Cent Cols, le col du Chevalard est au Chauvot sous ce nom depuis
de nombreuses années, notre concentration nationale s'y est déroulée en
1992, et ceux qui l'ont franchi avant le printemps 2013 le connaissent sous
ce nom, qui figure encore sur certaines cartographies numériques comme l'a
indiqué Marcel Goll. Je plaide pour que ce col rejoigne la cohorte des cols
à multiples appellations: col du Chevalard alias col du Bancillon.
Pour ceux qui n'ont pas encore franchi le col du Chevalard, je les encourage
à venir faire le col du Bancillon: un rude effort les attend s'ils se
frottent aux 25% de la rue du Cheval, et au sommet ils pourront découvrir un
site naturel à quelques pas de la ville, en cours de classement au titre des
espaces naturels
sensibles, site qui a abrité un oppidum gaulois: un thèse controversée y
situe
l'emplacement réel de la bataille de Gergovie, alors que le village actuel
de Gergovie ne porte ce nom que depuis un décret de Napoléon III de 1865 ,
auparavant et depuis le Moyen-âge il s'appelait Merdogne, un nom peu
porteur il est vrai!
La toponymie est décidément une matière vivante.
Amicalement
Claude Bénistrand