Wim Van Els vient juste de déclarer son 1000e BIG. Il est finisher. Nous lui avons posé nos questions habituelles.
1) Quel est votre sentiment après l'arrivée ?
Ce n'est pas comme un examen que vous réussissez ou ratez, cela semble normal, mais bien entendu j'ai un immense sentiment de satisfaction d'avoir terminé avec fruit un challenge si long et exigeant, et de nombreuses attentions sympathiques viennent d'y ajouter une touche émotionnelle.
2) Pourquoi et comment avez-vous commencé à rouler à vélo ?
Des blessures qui m'ont empêché de continuer à jouer au football et ensuite de courir.Je voulais absolument continuer le sport et le cyclisme m'a paru le sport le plus naturel dans mon cas.
3) Pourquoi et comment avez-vous entamé le challenge BIG ?
Lorsque je me suis mis au vélo, j'ai de suite constaté que les parties grimpantes m'attiraient plus. Lorsque je lus un article au sujet du BIG en 1999, je fus immédiatement enthousiasmé.
4) Y a-t-il quelqu'un qui vous a motivé au début ?
Initialement, j'étais déjà motivé moi-même,même si mes amis du club local marquaient moins d'intérêt, mais mes relations avec les membres du BIG m'ont transmis le virus durant le meeting de 2003, car il était extrêmement plaisant.
5) A quel moment avez-vous pensé : "Je vais atteindre les 1000"?
Peut-être l'idée d'atteindre les 1000 était-elle latente quelque part dans mon cerveau. Mais longtemps, j'ai cru que j'allais rester aux alentours de 950 déclarations. Spécialement en 2014 après avoir fait demi-tour dans l' Orjen Sedlo au Monténégro vu que je voulais rentrer avant la nuit et quand quelques jours plus tard j'ai dû laisser tomber un Big à cause du trafic trop dangereux. Je n'ai jamais voulu me forcer à finir. Mais après avoir roulé avec d'autres membres dans des contrées lointaines, j'ai su que terminer devenait attractif pour moi.
6) A propos de l'évolution de votre score, y a-t-il eu des événements dans votre vie privée qui l'ont aidée ou freinée ?
A ma grande surprise, mon employeur m'a offert l'oppotunité de prendre un congé sans solde durant l'été, je lui en sais toujours gré.
7) Quels furent les pays avec le plus de difficultés pour y rouler ?
Je n'ai vraiment jamais eu de réel problème. Il y a des tas de gens formidables partout dans le monde. Quelques voyages coutèrent fort cher. Il y eut des mauvaises routes ou des rouytes trop fréquentées. Dans certaines régions, il n'y avait pas de campings aménagés.
Une fois, à la frontière de l'Ukraine je dus faire demi-tour car je n'avais pas les papiers requis pour y pénétrer. J'y suis retourné avec les bons documents un rien plus tard.
Dans le sud de l'Italie, en Grèce et en Géorgie, j'eus des problèmes avec les chiens errants agressifs.
Heureusement, je n'eus jamais de problèmes admministratifs liés par exemple à une "police corrompue"
8) Quels furent les plus beaux paysages rencontrés ?
J'ai découvert que j'appréciais plus les paysages vertes que les zones arides. Dans les Alpes, les zones les plus élevées comme le col de Nivolet sont les plus belles. D'autres paysages inhabituels pour les gens de l'Europe de l'Ouest me laissèrent toujours une grande impression. Les ascensions au Pays-de-Galles ou en Irlande m'allèchent. Celles du Chili furent épiques, pour utiliser un mot moderne. La Nouvelle-Zélande : fameuse. La Norvège : fantastique quand le beau temps l'illumine.
9) Avez-vous souvent pensé : "Je mets mes roues là où des coureurs professionnels ont posé les leurs ou là où d'autres membres les ont posées" ?
J'ai toujours eu de l'intérêt pour le cyclisme professionnel. Donc, grimper des ascensions connues est un plus. Dans l'autre sens, voir à la TV des ascensions que j'ai déjà faites ravivent mes souvenirs.
10) Y a-t-il eu une compétition avec les autres membres qui veulent atteindre les 1000 ?
Pas pour moi.
11) Quels sont vos meilleurs souvenirs relationnels dans le monde du BIG ?
J'adore rencontrer des personnes qui ont des intérêts différents du commun des mortels que je croise habituellement dans mon village ou dans mon club local. J'ai adoré les meetings. Et je garde une place spéciale dans mon cœur pour les membres avec qui j'ai voyagé aux antipodes ou dans des pays spéciaux comme Ard, Heiko, Anja, Luigi et Daniel.
ET je n'oublie pas bien entendu Helmuth, Patricia et Christiaan qui vivent dans ma province et qui m'ont accompagné pour mon 1000e à Gran Canaria.
Maius par dessus tout, bien sûr, Tineke, personne n'en a grimpé autant avec moi qu'elle.
12) Quels sont vos plus mauvais souvenirs dans les 1000 ?
Les chiens en Grèce m'ont inquiété.
Quelques routes au trafic dangereux.
Oragess, pluie, brouillard, et froid. Mais étrangement, j'ai énormément de satisfaction ultérieure après ces épisodes dantesques.
13) Les nombreuses langues étrangères utilisés dans le BIG : est-ce un inconvénient pour vous ou un intérêt additionnel ?
C'est un plus pour moi.
14) Pensez-vous que votre passion ressemble fort à celle que vous avez rencontrée chez les autres membres du BIG ?
Il y a la communauté de passion pour les voyages et les ascensions cyclistes. Beaucoup de membres s'intéressent à l'ascension elle-même et à son plaisir intrinsèque, au chemin plus qu'au but d'ajouter un point à son score en atteignant le sommet.
15) Avez-vous un bon retour dans votre pays lorsque vous parlez du BIG ?
Bien sûr, beaucoup de gens, surtout des cyclistes, sont intéressés. cela a évolué avec le temps, les gens se rendant compte qu'il y avait là quelque chose de spécial.
16) Pensez-vous que la natacha néerlandaise a un certain intérêt additionnel ?
Le challenge néerlandais est quelque part un peu "idiot". Mais c'est surprenant, quand je suis dans la région d'une des côtes du challenge, je vais la faire et je ne suis pas le seul.
17) Parmi les 1000, quelles furent les ascensions les plus dures ?
Angliru et Monte Zoncolan étaient vraiment dures mais deux surpassent tout : Malga Palazzo et le Nebelhorn. Deux ascensions impossibles et une grande histoire et aventure à elles seules.
18) Que pensent votre famille et vos amis de voyager à vélo partout en Europe et même dans le monde ?
Ils pensent que c'est formidable, ce que j'ai réalisé,
19) Avez-vous des regrets d'avoir utilisé autant de temps pour ce challenge BIG ?
Non, car sinon, j'aurais quand même voyagé, mais autrement.
20) Comment envisagez-vous votre future activité cycliste ?
Je vais continué à rouler, mais sans viser l'achèvement d'une liste.
21) Que désirez-vous dire à ceux qui entame le BIG maintenant ?
Prenez-y du plaisir d'abord, il ne s'agit pas de grimper 1000 ascensions, profitez de chaque chemin pour gravir chacune.
22) Pouvez-vous résumer le BIG en une phrase ?
C'est un hobby, un virus, une liste qu'on remplit à sa guise !